Magazine Culturel Spécial

Je suis du temps où une chanson d’amour poétique, amusante et coquine, chantée par les chœurs de l’Armée Rouge, transfigurait des guerriers en tenue d’apparat en chantre d’une paix retrouvée. Chaude ou froide la guerre avait quitté notre espace commun.
Je suis du temps où cette mélodie aux crescendos puissants me transportait dans des contrées immenses et paisibles, et je n’étais pas le seul, bien entendu.
Depuis une année, une autre mélodie m’émeut aux larmes. Aux larmes, citoyens ! Je ne l’avais jamais entendu auparavant comme la plupart des gens sauf les amateurs de foot ball. C’était le 4 septembre 2021, lors du dernier France Ukraine. Les sportifs, et peut-être au-delà, célébraient ce jour-là cette métaphore guerrière qu’est un match de foot ball. Six mois après, nous re découvrions cette mélodie mais la métaphore avait disparu.
Depuis nous l’avons tous zé toutes entendue à maintes reprises, et c’est pas fini.
A-t-elle remplacé Kalinka ? Non, mais les chœurs de l’Armée Rouge ont désormais pour moi le gout amer et douloureux d’un amour déçu.
Et merci à Isabelle Maillard qui posé sa voix sur les mots d’Edouard Jouan…
Slava Ukraini !