La démocratie parlementaire est le pire des systèmes à part tous les autres. Depuis Winston Churchill c’est bien connu.
Cependant, nous assistons sur tous les continents à l’émergence de régimes autoritaires pour qui la liberté des citoyens n’est qu’un concept décadent et qui réservent cette liberté aux seuls oligarques en place. Russie, Inde, Chine, Iran etc. Il en résulte une lente érosion des régimes parlementaires, disons de type occidental, avec le risque majeur de leur remplacement par des « démocratures », dans le meilleur des cas.
Que s’est-il passé ? Loin de moi l’idée de répondre à cette question de manière exhaustive, mais j’oserai tout de même une piste de réflexion. Il me semble que l’individu, le citoyen, a perdu sa capacité à faire entendre sa voix dans un monde de plus en plus complexe et dont il a du mal à saisir les contours et les enjeux. Devant cette perplexité inhibante, il a petit à petit délégué à d’autres, moins nombreux mais plus puissants, le pouvoir de s’exprimer à sa place et en son nom.
Il utilise cette délégation de paroles comme un porte voix qui loin d’amplifier la sienne peut la rendre silencieuse, et comme le dit l’adage « qui ne dit mot, consent ». Ainsi naissent les oligarchies qui prospèrent sur le silence des peuples.
Alors, comment se faire entendre, faire reconnaitre son existence et possiblement peser sur sa propre vie ? Utiliser les réseaux sociaux serait simple. Mais se pose alors la question des GAFAM, Tik Tok et consorts. Ainsi se croyant libre de s’exprimer, l’individu se livre pieds et poings liés à des entreprises supra nationales, elles même détenues par cette oligarchie peu soucieuse de démocratie, comme nous l’avons déjà dénoncée.
Une autre solution serait alors de créer son propre réseau de libre parole, complètement en dehors de ces mastodontes de la finance et du pouvoir, en utilisant internet, cet outils encore libre d’utilisation, sans idéologie mais capable du pire comme du meilleur. Et c’est bien sûr cette voie qu’a choisi Balado Gazette et en particulier son magazine Culture 5, dont au sujet duquel vous entendez présentement le billet introductif. C’est une voie certes ambitieuse mais que nous empruntons avec modestie et détermination. Une voie balisée par la laïcité et l’humanisme. Une contrainte certes, mais la liberté se mesurant à la longueur de la chaine, avec ces deux concepts comme garde fous, on a pas mal d’espace pour s’exprimer et sauver, qui sait, la démocratie.
Et pour conclure, Culture 5 diffuse des mots dits en excluant les maudits.