Il n’est pas dans mes habitudes de prendre la défense d’un ministre de la république, mais quand il faut sauver le soldat Darmanin, y’a pas de question à se poser. Faut y aller ! Alors, j’y vais.
Dans une récente prise de parole, et à propos du projet de loi sur les retraites actuellement en débat à l’assemblée nationale française. Je le précise pour nos auditeurs extra nationaux et néanmoins francophones que je salue au passage.
Monsieur Gérald Darmanin, ci devant ministre de l’intérieur et des outre-mers, a donc déclaré récemment à peu près ceci : « il y a des français qui aiment le travail et des français qui n’aiment pas le travail ».
Et je trouve scandaleux, outrancier et profondément injuste que des commentateurs de la vie politique aient osé qualifier les propos de notre ministre de maladresse, de bévue, de billevesée, en un mot de connerie.
Nooonnn ! Amis auditeurs (s’il en reste encore) je ne laisserai pas Gérald se faire piétiner par des ignares, des incultes, des béotiens, en un mot par des cons, alors que ses propos ont élevé au pinacle la méthode grâce à laquelle la science naturelle a pu mettre en évidence la diversité du monde vivant, je veux parler de la taxinomie.
De quoi qu’est-ce donc qu’il s’agit ?
Le ministre dont au sujet duquel j’ai cité les propos parle des Français ! Que sont les français sous l’angle taxinomique ? Ils forment une espèce identifiable par toutes sortes de caractéristiques appelées « taxons » (et ce n’est pas le ministre des comptes publiques qui me contredira). Un taxon « français » doit être identifiable, mais comment reconnait-on un français ? Je n’ai pas le temps de répondre à cette question…
Ensuite, dans sa démarche scientifique, notre ministre a réussi à scinder en deux le « taxon » français, en « français qui aiment le travail » et « français qui n’aiment pas le travail ». Cette prouesse technique et intellectuelle lui a surement demandé des heures et des heures de… travail.
Dans cette défense et illustration de la pensée darmanienne, je vous ferai grâce des nécessaires alpha taxonomies et des béta taxonomies qui travaillent à des échelles différentes et présentent des finalités bien distinctes, si j’en crois mon maître wikipedia.
Pour conclure, et réhabiliter l’honneur bafouée d’un ministre de la république, je dirai qu’il y a dans ce bas monde et de manière universelle ceux qui aiment le bœuf en daube et ceux qui ne l’aiment pas, ceux qui aiment Darmanin et ceux qui ne l’aiment pas, et enfin ceux qui aiment la rose et ceux qui aiment le réséda.