Bonjour à tous zé à toutes, nous sommes le 7 octobre 2022 et encore une fois merci de votre fidélité à notre rendez-vous hebdomadaire.
Il m’arrive de me demander pourquoi vous écoutez Culture 5. Bien sûr, chacun a ses raisons que la raison ignore… mais, amis auditeurs, vous avez tous zé toutes un point commun : vous écoutez les traces audio que nous laissons sur la toile (balado-gazette.fr).
Ce faisant, comme aurait dit Jacques, vous pourriez vous demander pourquoi des quidam sans renom laissent librement des traces à vos bonnes oreilles m’sieur dames ?
Je ne saurais répondre à la place de mes petits camarades podcasters mais pour moi, et pardonnez cette confidence, laisser des traces audio c’est une manière de faire un pied de nez à cette certitude qu’un jour ou l’autre, comme tout être vivant, je ne le serai plus.
Autrement dit, je vous laisse des traces pour que vous n’oubliez pas mes propos, au moins pendant une semaine.
Re précisons qu’ils s’agit de traces volontaires, pas de celles qu’on laisse dans la neige, la boue ou sur les réseaux sociaux. Je ne parle pas des cicatrices ni les tatouages et pas de celles qui habillent de souvenirs les étagères des archivistes… Non, il s’agit de traces dont on veut (on voudrait) que les autres se souviennent… un peu.
Quête futile aux conséquences aléatoires, mais sans risque autre que de tomber « dans la fosse commune du temps » (comme l’a écrit l’ami Georges Brassens dans son « Testament »).
Quoi qu’il en soit, les traces que nous laissons à Culture 5 sont éphémères et pas dangereuses.
Il n’en est pas de même de celles répandues au hasard des champs de batailles, partout dans le monde et spécialement en Ukraine en ce moment. Elles portent souvent de jolis noms comme « Papillon », ou « Perroquet ». Elles ressemblent à des jouets en plastique, ou se dissimulent dans les pelouses des jardins d’enfant… enfin les militaires les sèment un peu n’importe où… on les oublient… et un jour, sous une pression supérieure à 5 kg, elles explosent… Elles tuent rarement. Par contre, le gamin qui aura marché dessus, se souviendra toute sa vie des traces laissées par des semeurs en uniforme.
Alors, traces pour traces, autant marcher sur celles que nous semons chaque vendredi dans Culture 5. Elles auront peut-être une chance, qu’avec sourire, vous vous en souveniez longtemps.