Editorial du 17/09/21
Aujourd’hui, c’est la rentrée ! Quelle horreur ! Rentrer… Rentrer… alors que sortir, s’échapper, s’évader… Célébrer ce retour au bercail annuel, saisonnier est insupportable ! Mais c’est inévitable !
On peut peut échapper à Noël ou à la Pâques Juive, au Nouvel An Chinois ou à l’Aïd.
On peut échapper aux tempêtes tropicales si on vit dans la Creuse. Quoique…
On peut échapper à Eric Zemour, le variant Z de l’extrême droite. Il suffirait de ne plus l’écouter pour ne plus l’entendre…
On peut même échapper à Culture 5 et ce serait dommage…
Mais, la Rentrée ? c’est incontournable, c’est irrévocable et c’est traumatisant…
Vous me direz « il suffisait de ne pas sortir pour ne pas avoir à rentrer ». Et bien ce n’est pas gagné. J’ai essayé et j’ai échoué.
Bon, cet été j’ai bien fait une ou deux escapades furtives et vraiment pas loin. Pour ainsi dire je n’ai pas quitté ma campagne et bien moi aussi, pour n’être quasiment pas sorti, je dois quand même « rentrer ».
Et c’est comme ça, chaque mois de septembre !
C’est le jour de ma Rentrée au Cours préparatoire. J’ai 6 ans. Ma mère m’a bien précisé que mon institutrice s’appelle Madame Benssoussan et que je dois être bien poli avec elle. Arrivé dans la cour d’école, espace de terreur pour l’hypersensible que j’étais, j’aperçois une grande personne qui déambule doctement au milieu d’une bande de fous furieux en culotte courte. Je suis pris de panique, je cours vers elle dans l’espoir d’un refuge et je lui dis : « Bonjour Monsieur, est-ce que c’est vous Madame Bensoussan ?
Je vous avez bien dit que la rentrée c’était traumatisant.
Bernard LAURENT