Parole de Covid.

vendredi 3 décembre 2021

proposé par Bernard Laurent


Votre magazine complet

Souriez, on vous écoute. 03/12/21.

Editorial de :
  Bernard Laurent
publié le : 02-12-2021 - 32min24s

Ceci tuera cela à moins que Covid, Porgy and Bess et Arthur Young nous disent que les vérités sont alternatives.




Les podcasts du mag


publié le : 02-12-2021 - 4min54s

George Gershwin : de Samy Davis Jr à Rob Mc Connel, en passant par Louis Armstrong, Miles Davis, Eric Le Lann et Martial Solal.


publié le : 02-12-2021 - 3min51s

Ce n’est pas c’qu’on fait qui compte, c’est l’histoire.


publié le : 02-12-2021 - 2min42s

Enfant, la baignoire qui avait remplacé le tub cher à Marcel Pagnol était utilisée surtout le samedi ou le dimanche.


publié le : 02-12-2021 - 4min12s

Un agronome anglais et francophile de la fin du 18ème siècle.




"Oui, je le reconnais, la soudaine et inattendue célébrité dont je suis l’objet me fait énormément plaisir. Depuis plus de deux ans j’ai ma photo dans les journaux. En pleine page, à la Une, s’il vous plaît. Tout rond, je flamboie, je bourgeonne de pustules rouges, vertes ou bleues : une vraie mine flottante.
Démasqué, direz-vous ? Que nenni, bien malin qui me reconnaîtra dans les allées de la grande surface, chez le boucher, le boulanger mais aussi dans les bibliothèques où j’apprends plein de choses sur ces humains qui ne savent plus où donner du savon, du gel désinfectant et du vinaigre blanc.
Tous masqués maintenant, encapuchonnés ! Le regard fuyant mais l’oeil aux aguets, ils se déguisent pour ne pas être reconnus. Ridicule et pas du plus bel effet, Mardi gras aujourd’hui ou Halloween demain, ils ont encore le temps d’améliorer leur camouflage.
Moi, ça ne me tracasse pas, j’avance tranquillement à mon allure. Je voyage gratis, nourri, logé, pas de quoi me plaindre. je reconnais causer des dégâts mais c’est dans ma nature de coronavirus, c’est plus fort que moi, il faut que j’ m’introduise partout où il ne faudrait pas.
Au début on se moquait de moi parce que j’étais tout petit, insignifiant, microscopique. On découvre maintenant que je suis un minuscule géant, un incommensurable danger pour l’humanité toute entière qui ne sait plus où donner de la seringue pour tenter de me contrôler. Mes variants sèment la perturbation dans les labos.

Je progresse un peu partout mais surtout dans les zones qui n’ont pas pu se procurer la précieuse potion. Curieusement dans les pays qui ont les moyens de se l’offrir, je reçois l’aide inattendue d’opposants à la vaccination qui manifestent contre ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur liberté. Je vous avoue que je ne m’attendais pas à recevoir un tel soutien mais, bon, autant en profiter.

Je vais être franc avec vous, le résultat obtenu dépasse très largement mes ambitions premières. Comme tout être vivant je souhaitais seulement exister et vivre la vie ordinaire d’un virus normal. Je me suis retrouvé dans des conditions de développement exceptionnelles, dans un tel déséquilibre environnemental, que ça m’a ouvert des espaces de liberté inespérée.

Croyez-moi, je ne demande pas mieux que de retrouver un développement raisonnable mais encore faudrait-il qu’on m’en donne la possibilité. En réactivant pae ex. le respect de la biodiversité trop négligée par des humains trop soucieux d’un profit immédiat.
D’ailleurs j’entends déjà une autre petite musique, ici et là on suggère que je pourrais être utile et même providentiel pour changer ce monde qui bat de l’aile. Après mon passage, on envisagerait parait-il de re localiser les entreprises pour les produits de première nécessité et donner du boulot à tout le monde. On donnerait des moyens substantiels aux services publics qui font la preuve qu’ils sont les seuls à tenir le coup en cas de catastrophe sanitaire. On entrerait dans un monde plus solidaire, plus préoccupé de tempérance que de grosses bouffes dispendieuses, de dépenses inconsidérées, de comportements suicidaires envers la nature et la planète toute entière.

Vous avez l’habitude de dire qu’à quelque chose malheur est bon….Alors, question : mon intrusion serait-elle aussi néfaste qu’on veut bien le dire ?
A quand ma statue rougeoyante sur les places publiques ?
"Au covid 19 la patrie reconnaissante"
Oui, en attendant, vous en bavez et commencez à trouver la comédie un peu longue mais rassurez-vous j’ai aussi compris qu’une croissance inconsidérée pouvait entraîner des dégâts irréversibles, alors j’envisage, dans les mois à venir, une décroissance salutaire. Parole de covid.

P.S. je ne sais pas qui m’a affublé d’un nom pareil COVID. En creusant un peu on aurait pu m’appeler VIDOC(Q) vous savez ce voyou, bandit, aventurier, délinquant qui sévissait sous napoléon III et qui, sorti du bagne où il purgeait sa peine, fut d’abord indicateur de police avant d’être nommé chef de la brigade de sûreté de préfecture de police de Paris. Un parcours hors du commun, pas loin d’être analogue au mien ?

Edouard Jouan


Les chroniques sont aussi à lire


    Arthur Young.
    Les vérités alternatives
    Ceci tuera cela.
    George Gershwin et Porgy and Bess.
    Parole de Covid.

Les fichiers sonores et les textes mis à disposition sont soumis aux règles de distribution et de partage suivantes des licences Creative Commons :

Logo Creative Commons BY NC ND
Logo Creative Commons

/BY : attribution / NC : non commercial / ND : partage dans les mêmes conditions /

Messages

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Une fois publié, pour effacer ou modifier votre message : contact@balado-gazette.fr