Incendie au crématorium.
Je voudrais vous faire partager une bonne rigolade et c’est un exercice périlleux même si le rire est parait-il le propre de l’Homme (avec un grand H) et si, par conséquent, ce qui nous fait rire est particulier à chacun d’entre nous.
La rigolade en question a été provoquée par la lecture d’un fait divers paru dans la La Nouvelle République en date du 4 avril 2021, sous le titre
« Le crématorium de Poitiers est à l’arrêt après un incendie. »
Un incendie dans un crématorium, ce doit être exceptionnel ? Mais pas du tout. Dans 42 Info du 28/10/20. Je cite :
« C’est la stupeur qui s’est installée au crématorium de Mably (une commune proche de Roanne). Les participants ont été choqués lors d’une cérémonie. Le four du crématorium a pris feu. Aucune personne n’a été blessée… » sauf dans son amour propre. Et il y en a d’autres des crématorium qui crament :
Richmond (E.U). Le 15/10/2014. L’incendie qui a embrasé le toit du crématorium a été causé par la longue incinération d’un homme pesant environ 230 kg… ce qui a fait que l’incinération a duré plus longtemps qu’une crémation “normale”. Cela a provoqué une surchauffe de la cheminée qui a ensuite enflammé le toit en caoutchouc du bâtiment… »Voilà pour les faits et tout ça parce que le défunt n’avait pas brûlé toutes ses graisses de son vivant.
Nous avons donc « incendie » et « crématorium ». Deux termes pas drôles du tout pris séparément mais une fois associés, ils ont provoqué l’hilarité, un peu honteuse, de votre serviteur.
Incendie au crématorium ? Et pourquoi pas… inondation à la piscine ? Vous avez demandé une nouvelle bizarrerie… Ne quittez pas, ça existe !
Le quotidien La Voix du Nord en date du 27/09/20. Je cite :
« Le local technique de la piscine de Waziers a été en proie à une importante inondation ce dimanche matin. Un employé a été blessé et transporté au centre hospitalier de Douai. » fin de citation.
Incendie et crématorium, inondation et piscine, une question se pose : sommes-nous devant un oxymores (rapprochement de deux termes que leurs sens devraient éloigner) ? Devant une incongruité ? Une cocasserie ? Qu’importe parce que ce qui m’a fait rire (et vous aussi j’espère) c’est que le feu au crématorium normalement c’est pour le mort (ne parle-t-on pas de « feu untel » quand il est disparu ?) Et que l’eau à la piscine, c’est pour les bassins et les baigneurs, pas pour le bâtiment !
C’est comme dans l’armée, un militaire ne peut pas être à la fois un pacifiste militant et un général ! Et pourtant si. Il s’appelait Jacques Paris de Bollardière. Il a refusé de pratiquer la torture pendant la guerre d’Algérie. Il a fait de la prison puis a démissionné de l’armée. Il est mort en paix en 1986 à 79 ans.
C’est marrant, si j’ose dire, mais un militaire pacifiste ça provoque chez moi plus de respect que d’hilarité.
Il est d’autres situations, cocasses certes, mais pas franchement poilante :
Prenez le ministre en charge de la police, Gérard Darmanin, le 19/05/21 il est allé saluer une manifestation de policiers devant l’Assemblée nationale. Il s’est donc mêlé à une protestation de rue, protestation qui lui était adressé, entre autre, comme ministre de tutelle. Et là je rigole un peu moins. Manifester contre soi-même ? Vous avez dit bizarre ?
C’est comme à propos des prochaines échéances électorales, je ne sais pas si l’association incongrue des termes « Démocratie élective » et « Extrême Droite » provoquera mon hilarité car je sens, à cette perspective, se paralyser mes zygomatiques !
Et je crois que je préfère carrément être inondé dans un crématorium ou brûlé dans une piscine… ou inversement !
Bernard LAURENT