Nous sommes le 13 mai 2022. Pas de coup d’état en vue, pas de barricade dans les rues de Paris (je dis ça pour les quelques 13 mai historiques). Non, un 13 mai bien calme. Il ne se passe rien de notable dans le monde. Le printemps est en place et les saints de glace n’ont pas jeté de coup de froid dans les jardins re-naissant.
Il y a bien quelques murmures du côté du grenier à blé de l’Europe, quelques sautes d’humeur du côté des lieux saints à Jérusalem, mais bof, pas de quoi m’énerver au point de porter à vos oreilles des propos indignés, des mots de révoltes ancestrales devant l’indifférence des uns face à la misère des autres, la richesse insolente de quelques happy few quand tant d’autres ont du mal à rassembler le budget pour aller jusqu’à la fin du mois… c’est vrai, faut être raisonnable : quand on ne peut pas finir quelque chose, il ne faut pas la commencer.
Alors, en ce printemps ensoleillé, peut-être un peu précoce, la meilleure chose à faire est d’écouter Culture 5. Installez-vous dans un lieu hors d’atteinte des bruits du monde, un lieu pourvu des commodités essentielles en terme de nourriture et de boisson, un lieu dont l’isolation protectrice vous mettra hors d’atteinte des contaminations virales, bactériologiques ou radio actives… Un abri quoi !
Pour écouter Culture 5, le mieux serait idéalement le sixième sous sol d’une usine désaffectée. Je dis ça sans réfléchir parce que des usines désaffectées dans lesquelles on se réfugie, ça n’existe pas.
Alors, profitons-en pour saluer ce renouveau printanier, certes un peu sec, mais pas d’inquiétude, ce qu’il restera des récoltes à venir suffira bien à nourrir les survivants des famines annoncées.
Mais pour l’heure il fait beau.