Chaque vendredi après notre rendez-vous gastronomique, ce sont les mêmes questions : est-ce qu’ils ont aimé ?* Est-ce que le menu leur aura plu ? Est-ce que c’était assez copieux, bien présenté ? Et si ce n’était pas le cas, reviendraient-ils la semaine suivante ?
Alors, dès la fin de nos agapes (du magazine), la seule manière pour moi de supporter ces interrogations est de me remettre illico aux fourneaux. Mais avant avant de retourner au feu, j’attends, j’espère, je consulte les signaux positifs (php list et Matomo), je redoute les critiques et les fautes de goût, les digestions difficiles, et je ne dirai rien de mes angoisses d’une intoxication collective rédhibitoire. Pour me rassurer, je sollicite des avis à la limite de la flagornerie. Il m’arrive même de dépasser les frontières du harcèlement (contact chez balado-gazette.fr).
Mais heureusement et très vite après ce tour d’horizon propre à calmer mes angoisses, je retourne en cuisine pour imaginer, concevoir, élaborer, en un mot confectionner le banquet du vendredi suivant. Heureusement, mes fournisseurs (podcasteurs) sont fidèles ! Pas toujours réguliers, mais fidèles ET de qualité. Au pire, j’irai chercher dans la réserve quelques friandises mises au frais en cas de pénurie.
En général le mercredi en fin de journée, tous les mets (créations sonores) sont sur la table. Ils sont discutés, nettoyés éventuellement et calibrés (mp3).
Le jeudi, la veille du banquet, je le passe à les mettre en valeur en organisant le plan de table. Qui est à côté de qui. Ne pas trop ressembler à son voisin, sauf si le menu est thématique. Alterner un plat léger avec un plat plus copieux, jouer sur le sucré et le salé, éviter l’amer (à moins qu’il ne soit remarquable) et surtout les plats plats. Prendre garde enfin que les trous normands soient bien en harmonie avec la saveur qui précède sans altérer celle qui suit (Reaper pour le montage et Zoom H4 pour les enregistrements).
Quand tout me semble comme il faut, il m’arrive de demander son avis au maitre d’hôtel (en télétravail). Je dois dire qu’en général, il approuve ce que je fais et quand ce n’est pas le cas, il n’est pas rare qu’il ait raison. Voilà, nous sommes vendredi matin et le coup de feu approche. La mise en ligne du podcast est imminente. Tout est en place. Avec William (le webmaster) nous traquons les coquilles, les fautes d’orthographe et les bruits parasites lors d’un dernier nettoyage**.
Ça y est, c’est prêt ! On y va !
Bon appétit à tous zé à toutes ! Et bienvenue dans Culture 5, le magazine de la rédaction de Balado Gazette (https://balado-gazette.fr).
*Ne pratiquant pas l’inclusion orthographique, « Ils » c’est aussi « Elles ».
** Il arrive que les trous de la raquette laissent passer quelques liaisons mal t’à propos et dans ce cas ce sont les auditeurs qui ne manquent pas de me le faire savoir avec la bienveillante sévérité dont ils sont coutumiers.