Histoire d’eau

vendredi 31 mars 2023

proposé par Bernard Laurent


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Histoire d’eau

Editorial de :
  Bernard Laurent
publié le : 31-03-2023 - 25min52s

Quand on photographie des cuvettes, on édulcore la violence.




Les podcasts du mag


publié le : 31-03-2023 - 2min38s

publié le : 31-03-2023 - 3min33s

Beaucoup de gens, par pudeur, au lieu d’appeler cul un cul, disent « où je pense ». Eh bien moi, je préfère penser avec ma tête plutôt qu’avec mon cul.


publié le : 31-03-2023 - 7min37s

En se photographiant en noyé, Hyppolyte Bayard (1801-1887) fixe son image d’inventeur oublié.




Pavés contre grenades, c’est le menu désormais habituel servi dans les manifestations dites tendues entre ceux qui sont contre et ceux qui sont pour ou tout au moins ceux qui défendent les uns ou les autres. Précisons tout de suite que la violence légitime mais illégale d’un côté et la violence illégitime mais légale de l’autre, ça reste de la violence et y’a donc rien de nouveau sous les lacrymo.
Par contre, ce qui me semble nouveau ce sont les raisons pour lesquelles et au nom de quoi cette violence est justifiée d’un côté comme de l’autre.
Du côté du département des Deux Sèvres le week-end dernier, une bataille rangée a opposé les écolo anti méga bassines et les forces de l’ordre… qui elles n’en ont rien à faire de ces méga cuvettes mais qui sont là… parce qu’elles obéissent aux ordres. La question quand on s’affronte aussi violemment n’étant pas pour moi de savoir qui a commencé et qui s’est contenté de répliquer, je me demande comment gérer les conflits autour d’un sujet aussi primordial que celui de la gestion de l’eau dans une démocratie encore socio libérale à l’image de notre douce France. Autrement dit, je me demande si l’écologie, dont une des missions est la préservation des ressources naturelles, est compatible avec un état de droit, puisque la manifestation d’opposition à une gestion aberrante de l’eau était interdite … par la loi.
Tant qu’il s’agit d’opinions, de désaccord devant telle ou telle mesure, la confrontation sous la forme de manifestation ne me parait pas illégitime. Je rappelle au passage que le vote est une sorte de régulateur de ces opinions, à condition de voter bien sûr.
Mais quand il s’agit de ressources naturelles, qui sont par définition un bien commun, et que ces ressources commencent à manquer sous l’effet de leur mauvaise utilisation et du réchauffement climatique, je me demande si la démocratie est le meilleur système pour gérer ces questions aussi vitales pour nous et les générations à venir.
En effet, le problème est de remplacer cette démocratie par un système politique qui préservera les biens naturels communs tout en respectant les libertés individuelles.
Il me semble urgent de travailler cette question sinon il n’y aura pas d’autre issue que la dictature… écologique bien sûr !


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    On édulcore, on édulcore.

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